MISE EN OEUVRE DU BÉTON ARMÉ
1 Le coffrage
Il faut commencer par réaliser un moule dans lequel on mettra en place ultérieurement les armatures et le béton c'est le coffrage. Le terme désigne à la fois le moule lui-même et l'opération correspondante.Le coffrage est souvent réalisé en bois. Il peut être également métallique, plastique, en béton.
Ce coffrage doit être étanche et suffisamment rigide pour supporter les efforts dus à la mise en place du béton frais et à sa vibration.
L'opération de coffrage est coûteuse. Elle nécessite une dépense de main - d'œuvre qui peut varier de 0,30 heure à 4 heures de main - d'oeuvre au mètre carré (y compris l'enlèvement ultérieur du coffrage ou décoffrage). La quantité de coffrage par m3 de béton est évidemment très variable suivant les ouvrages. Elle atteint des valeurs de l'ordre de 6 m2 par m° de béton, pour les ouvrages d'art, de 10 m/m3 pour les logements et jusqu'à 15 m2 par m3 pour certains bâtiments industriels complexes.
Au total, la dépense de main-d’œuvre par m3 de béton pour un ouvrage d'art, ou un bâtiment complexe, par exemple, peut atteindre 10 à 15 H par m, alors que pour un bâtiment de logement standardisé, elle ne sera que de 5 H/m.
2 le Ferraillage
On dispose sur le moule les armatures constituées par des barres rondes façonnées. Le principe presque absolu est que tout élément est armé suivant trois directions non situées dans un même plan (généralement perpendiculaires entre elles) à moins que son épaisseur ne soit trop faible, ce qui est le cas des hourdis et des voiles minces, que l'on n'arme que dans deux directions parallèles à leur surface.Comme pour le coffrage, on appelle indifféremment "ferraillage" l'ensemble des armatures ou leur façonnage et mise en place.
La quantité d'armatures par m3 de béton varie avec les ouvrages. Elle descend rarement en dessous de 30 kg/m3 et excède rarement plus de 250 Kg/m*. En se basant sur une moyenne de 100 Kg/m, la dépense de main-d’œuvre est de l'ordre de 5 à 8 heures par m3. Cette valeur dépend essentiellement de la complexité du dessin des armatures et de leur diamètre moyen, la dépense étant d'autant plus grande que ce diamètre est faible.
3 Le bétonnage
A l'intérieur du moule, on met en place le béton ou, selon la formule consacrée, on le "coule (coulage du béton). Ce béton est compacté par piquage, pilonnage, vibration externe du coffrage ou pervibration interne, à l'aide de pervibrateurs. il est enfin surfacé par le "talochage". La mécanisation des moyens de fabrication, de transport et de mise en place du béton a permis de réduire très fortement les dépenses de main-d’œuvre afférentes à ce poste, qui varient de 1 h à 6 h/m34 Le décoffrage
Dès que le béton a atteint une résistance suffisante (mesurée à l'aide d'éprouvettes prélevées au moment du bétonnage et conservées dans les mêmes conditions que l'ouvrage), on procède à l'enlèvement du moule : c'est le décoffrage.Cette opération est généralement peu coûteuse: de l'ordre de 10 à 20% du prix du coffrage.
Au total, on voit donc que l'exécution du béton armé représente une dépense de l'ordre de 20 à 35 heures de main-d’œuvre par m3 de béton, dont près de la moitié est nécessitée par l'opération coffrage-décoffrage. Le coût des matériaux correspondants est compris entre la moitié et les 3/4 de cette dépense. Ce décompte nous conduit donc à constater que toute l'attention du projeteur devra être concentrée sur l'économie des surfaces à coffrer et sur leur simplification, quitte à réaliser une dépense excédentaire de béton par rapport au minimum nécessaire du point de vue résistance.
Dans le béton armé, ce qui coûte cher, ce n'est ni le béton, ni l'acier, mais le coffrage
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replydeleteMerci